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VIETNAM, Me - L'expérience de volontariat.

  • Elise & Gaëlle
  • 27 juin 2019
  • 5 min de lecture

Le 20/06/19,

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Dans cet article nous souhaitons vous partager notre ressenti sur l’expérience de volontariat et donner, à ceux qui voudraient l’inclure dans un prochain voyage, quelques informations concrètes sur comment elle se déroule.

Vous l’aurez compris, nous sommes plus qu’enchantées des deux semaines que nous avons vécu – et aurions continué encore quelques jours si nous en avions eu l’occasion. Mais comment tout cela s’est organisé ? 

Quelques semaines avant notre départ nous nous sommes donc inscrites sur une plateforme, workaway, qui permet à des volontaires de postuler à différents projets. L’adhésion est payante, comptez 24 euros par personne pour un an. Il existe cependant quelques sites gratuits, mais moins fournis et avec une interface moins facile d’utilisation – selon nous. Sur le site vous pouvez alors trier les annonces en fonction du pays, de la durée du séjour et des missions (construction, jardinage, aide à la ferme, aide scolaire, développement etc.). Une fois le profil créé (où nous nous présentons, détaillons nos motivations et le type de missions que nous souhaitons réaliser) nous avons épluché chaque projet pour trouver celui qui nous correspondait. 


Celui d’Annie et Loi nous a intrigué car il paraissait très récent, aucun retour d’anciens volontaires mais une description alléchante. Vous savez désormais tout de leur projet dans nos précédents articles - ici et ici -. Nous envoyons donc un message aux intéressés, en leur communiquant nos motivations et les dates auxquelles nous pouvons prendre part au projet. Bingo ! Nous étions lancées dans l’aventure – et donc attendues quelques semaines plus tard. 


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Le principe du volontariat est très intéressant pour plusieurs raisons. D’abord pour des raisons économiques (il ne faut évidemment pas qu’elles soient les seules!) car en principe vous êtes logés et nourris gratuitement pendant toute la durée de votre séjour. Il peut arriver que certains hôtes demandent une petite participation financière pour la nourriture, cela dépend de la structure et du projet mené. Chez Annie et Loi nous avons été merveilleusement bien accueillies! Nous vivions ensemble dans leur grande maison et étions libre de profiter des espaces et du matériel de la même manière qu’eux. Une sieste après manger dans le hamac face au jardin, une petite balade en vélo avant le coucher du soleil ou une douche décontractante le soir faisaient partie des moments que nous pouvions nous accorder sans rien demander. 


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Nous avons bénéficié de trois repas gratuits par jour et n’avons manqué de rien. Annie et Loi se rendaient une fois par semaine au marché afin de remplir le stock de nourriture. Ils préparaient pour nous des repas copieux (et délicieux) et parfois les voisins nous offraient généreusement des plats qu’ils avaient cuisinés. Le village était très solidaire du projet! De plus, les femmes du village se regroupaient souvent le soir au niveau du petit pont pour vendre au reste de la communauté (et à petit prix) ce qu’elles possédaient en trop : fruits frais, légumes, spécialités vietnamiennes… L’occasion pour nous de remplir la corbeille à fruits lorsqu’elle était vide. 


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Annie avait installé un tableau avant notre venue afin de répartir les missions et les temps de travail/détente. Deux semaines avec quatre volontaires ça s’organise ! Le planning était clair : réveil entre 5h30 et 6h pour se préparer et arroser le jardin avant les grosses chaleurs, petit-déjeuner tous ensemble vers 7h, début du travail à 8h, pause lunch à 11h30 et reprise du travail entre 14h30 et 15h jusqu’à 17h30. Pour conclure nous avions environ 7-8h de travail par jour, mais toujours de manière décontractée, sans objectif de rendement et avec la possibilité de faire de bonnes pauses (ou de s’échapper avec les enfants du village pour jouer au foot). 


Nous devions travailler 6 jours par semaine ce qui nous laissait une journée de pause. La première semaine Annie nous a conseillé de prendre deux matinées libres plutôt qu’un jour entier, afin de nous rendre au marché et de visiter en bateau la réserve naturelle proche de la maison. La deuxième semaine nous avons décidé de partir pour la journée accompagnées des autres volontaires. Ces moments nous faisaient du bien car ils permettaient de rompre la routine liée aux travaux mais aussi de retrouver notre statut de touriste quelques temps (excursions, achats etc.). 


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Nous avions aussi des temps de pause à la maison, rythmés par des tâches liées à la vie en communauté : aide à la cuisine, ramassage du linge et lessive, rangement et nettoyage des parties communes. Les journées étaient vite remplies mais nous trouvions toujours un petit moment de détente : jouer avec les enfants, flâner dans le village pour acheter des fruits aux voisines, boire une bière le long de la rivière, nous baigner ou tout simplement apprécier d’être ensemble autour d’un bon repas. 


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Venons-en alors à la deuxième raison pour laquelle le volontariat est intéressant : le partage et l’immersion dans une culture. Nous ne le dirons jamais assez mais sans cette expérience nous n’aurions pas autant appris sur le pays. Annie et Loi nous ont raconté leur histoire et à travers eux nous avons découvert plusieurs facettes de la société vietnamienne. Ils nous ont expliqué leurs usages, leurs traditions, leur religion et leur rapport à la famille. Famille que nous avons d’ailleurs fréquentée plusieurs jours! Nous avons rencontré père, mère, tantes, oncles, cousins (et même policiers, vaguement « amis » de la famille qui venaient nous « rencontrer »). 


Toutes les personnes que nous avons découvertes nous on porté beaucoup d’attention et nous avons eu plaisir à échanger avec elles. Qu’il s’agisse du père d’Annie, sympathique rigolard à la grosse voix, qui a fait monter en intensité un repas du midi en servant avec abondance l’alcool de riz qu’il produit. Qu’il s’agisse de la maison voisine qui nous a invité à la fête du village, afin de partager le porc grillé tué l’après-midi. Qu’il s’agisse des enfants, pour qui nous étions des « teacher » avec qui jouer à tous les jeux qu’ils inventaient. Qu’il s’agisse du voisin, aventurier armé d’une machette, qui nous a fait traverser la jungle toute une journée et nous a présenté son serpent, attrapé mains nues.  Qu’il s’agisse surtout d’Annie et Loi avec qui nous avons partagé tellement de choses et trinqué « Môt, Hai, Ba, Dzo ! » à la vietnamienne après des journées riches en rebondissements. En tous cas les deux françaises « Galli et Eli » (nos noms étaient légèrement déformés au fur et à mesure) sont reparties comblées. 


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Enfin dernière raison de choisir le volontariat : essayer un tourisme alternatif et positif. Cette expérience s’insérait évidemment bien dans le cadre de notre projet, mais nous sommes persuadées qu’elle peut correspondre à de nombreux voyageurs. Le choix du projet doit rentrer en cohérence avec le principe même du tourisme positif, c’est-à-dire qu’il faut veiller à ne pas devenir une main d’œuvre gratuite qui pourrait prendre la place d’un local (qui aurait été payé) et à choisir un projet légitime. Certains projets recherchent justes des volontaires pour être plus lucratifs – attention notamment aux projets de constructions à but touristique (abattage d’arbres, infrastructures non-respectueuses de l’environnement, désastre pour la culture locale) ou de pseudo-aide scolaire ou humanitaire (mieux vaut préférer des associations reconnues). 


Il s’agit d’une expérience authentique car l’aspect monétaire est inexistant –  un contrat donnant-donnant entre le volontaire et son hôte, et cela crée une relation franche et non-intéressée. Dans le village il n’y a aucune structure touristique, tout y est authentique et la vie de la communauté suit son court loin de l’agitation. Depuis le début, nous avons tendance à fuir les endroits trop touristiques, dénaturés par la venue des masses. Nous pensons que le volontariat est une bonne manière de préserver ces endroits si précieux, de découvrir des villages comme celui-ci dans le respect de l’environnement, de la culture et des communauté locales. 


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Au Vietnam nous avons été parfois effrayées du comportements de certains touristes et de l’atmosphère de certaines villes, devenues stations. Nous continuons donc notre chemin, en gardant en tête qu’il est possible de voir les bons côtés du tourisme (qui préserve l’environnement, crée des emplois de qualité, soutient la culture locale et la préservation du patrimoine), et partons à la recherche d’autres initiatives. 

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Elise & Gaëlle

Etudiantes à Kedge Business School Bordeaux

4 mois pour visiter l’Asie du Sud-Est autrement #ecotourism 🌏
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