VIETNAM, Me - Immersion dans un mode de vie écologique et durable
- Elise & Gaëlle
- 21 juin 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 juin 2019
Le 15/06/19,

Deux semaines de visites dans la partie Nord du Vietnam nous aurons suffi pour nous rendre compte que l’aspect écologique et durable n’est pas inscrit dans les attitudes et dans le comportement quotidien des vietnamiens. En effet, les habitants ne sont pas (ou ne sont que très peu) sensibilisés à l’écologie.
On retrouve alors dans les rues en ville, sur le bord des routes à la campagne et le long des plages sur la côte des centaines de déchets, principalement en plastique, abandonnés quotidiennement.
Pourtant Annie & Loi, le couple de vietnamien chez qui nous avons réalisés deux semaines de volontariat - voir article complet ici -, ont su nous démontrer chaque jour qu’il était possible d’avoir un comportement et une attitude soucieuse de l’environnement au Vietnam.
Une des principales valeurs que le couple nous a partagée au cours de notre séjour est le zéro déchet. Cette valeur essentielle à leur mode de vie simple et durable s’articule en plusieurs actions quotidiennes.
Tout d’abord et principalement, c’est leur alimentation qui permet à ce couple de tendre vers le zéro déchet. Chaque repas consommé, du petit déjeuner au diner, se compose essentiellement de matières premières. L’idée étant de minimiser la consommation d’aliments emballés.

Pour rendre cela possible, une à deux fois par semaine, Annie et Loi se rendent au marché d’un village voisin, situé à seulement quelques kilomètres, armés de Tupperware et de sacs en plastique réutilisables. Hors de question pour le couple de revenir du marché avec plus de plastique. Aujourd’hui, les vendeurs du marché reconnaissent et s’amusent même du couple qui refuse catégoriquement chaque sac proposé.
Nous nous sommes nous-mêmes confrontées à ce « challenge ». Un matin, Annie nous a missionné d’aller au marché pour y faire nos courses afin de cuisiner un repas typique français – et de revenir sans plastiques, un défi qui semble simple… Pourtant à chaque ingrédient acheté, les marchands nous tendaient déjà l’aliment emballé dans un, voire deux sacs plastiques. Au début nous peinions à refuser, en se disant que de toute façon il était déjà trop tard, que l’aliment était déjà plastifié, ou encore que le vendeur n’allait pas comprendre avec la barrière de la langue – de mauvaises excuses. Mais c’était sans compter sur Annie qui savait nous montrer la bonne attitude. Bilan des courses : à la fin du marché nous avons dû gentiment aller rendre aux marchands les contenants en trop, simple et efficace !

Afin de répondre à leur idéal durable le couple a entamé, au même moment que la construction de leur maison en septembre 2018, la mise en place d’un jardin avec un système de permaculture. Ce système conceptuel inspiré du fonctionnement de la nature vise à concevoir des installations harmonieuses, productives, autonomes et durables. Dans leur jardin Annie et Loi cultivent des fruits et légumes et ont pour objectif de devenir à terme auto-suffisants. Ils plantent alors différents niveaux de fleurs, légumes, arbustes et arbres fruitiers en forme de cercle. Chacun possède une place bien définie dans l’organisation générale du jardin, afin que les racines des plus grands végétaux irriguent celles des plus petits – et que l’intervention de l’homme ne soit finalement plus utile.


Toujours dans un objectif zéro déchet, le couple a mis en place à l’arrière de leur maison un compost. Ils y jettent chaque jour leurs déchets organiques : les restes de repas, le gaspillage alimentaire, les épluchures de fruits et légumes, ainsi que leurs déchets de jardin. Grâce à un système de dégradation ils deviennent un humus riche en éléments nutritifs qu’Annie et Loi réutilisent directement dans la terre des plantations du jardin.

Aussi, après avoir constaté durant nos premiers jours de voyage la consommation massive de bouteilles d’eau en plastique (en raison de la non potabilité de l’eau du robinet), nous avons été agréablement surprises de découvrir, dans la cuisine, la mise en place d’un système de filtre à eau qui permet d’avoir accès à de l’eau potable directement depuis un robinet.
Certains gestes, comme l’utilisation de paille en bambou et de cire d’abeilles (afin d’éviter le cellophane) ou la récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage, nous ont épaté tant leurs attitudes sont différentes du comportement général des Vietnamiens face à l’environnement.
Cet engagement est aussi lié à Papa’s Dreamer, la marque de savons faits maisons, leader sur le marché des savons écologiques, montée par la famille d’Annie. Avec cette entreprise, avec leur mode de vie et leurs petits gestes du quotidien, le couple nous a montré qu’il était possible de faire avancer petit à petit les habitudes pour protéger l’environnement au Vietnam.
On vous invite à aller faire un tour sur le site de la marque Papa’s Dreamer ;)
Super,vous me rajeunissez toutes les deux ! Quand je partais à l'aventure dans les pays asiatiques...Bon Chemin pour la suite...