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VIETNAM, Ta Van - L'intérêt du Homestay

  • Elise & Gaëlle
  • 15 mai 2019
  • 3 min de lecture

Le 14/05/19

Après quelques jours passés à Hanoï, nous avons quitté le bouillonnement de la ville pour aller nous perdre dans les montagnes de la région de Sapa, au Nord-Ouest du Vietnam. C’est à Ta Van que nous avons posé bagages (ou plutôt backpacks), petit village entouré des fameuses rizières en terrasse qui donnent aux paysages une grande beauté. Nous avons été séduites par le calme de notre petit hameau, fréquenté par certaines femmes des ethnies minoritaires du Nord du pays comme les Hmong Noirs, les Dzao Rouges ou les Dày. 



Nous avons décidé de partager ces quelques jours avec une famille vietnamienne en réservant un logement au sein d’un homestay. Cela nous permet alors de nous immerger dans le quotidien de villageois en partageant avec eux habitation et repas.  Notre jeune hôte, mère organisée et dynamique, nous laisse à disposition une chambre et nous offre alors la charmante vue de sa terrasse ouverte aux vertes montagnes en escalier.

Les quelques homestay du village sont équipés en wifi, et sont donc répertoriés sur des sites de réservation internet. Ces derniers servent simplement de lien et ensuite tout s’organise sur place (paiement, chambres, repas, éventuelles activités). 



Avec notre hôte nous en apprenons plus sur l’histoire de son village et de sa population, de plus en plus tournée vers le tourisme. Ce soir elle nous offre la fameuse happy water, un alcool de riz préparé à Ta Van, et c’est autour de ce verre réchauffant qu’elle nous informe des spécificités locales.

Ici, les touristes doivent payer une taxe d’entrée pour se rendre dans les villages. Une fois déposés à Sapa, la ville principale où s’arrêtent tous les bus, les possibilités de visites et randonnées ne manquent pas. Cette taxe permet normalement d’assurer des revenus aux communautés rencontrées, mais en réalité l’argent sert plutôt à la rénovation des routes. 

Et en parlant des routes… Notre hôte nous explique qu’elle est toujours dans l’attente de l’amélioration de celles en contrebas du village, encore très peu aménagées. A son grand désespoir, ses clients ne peuvent parfois pas se rendre jusqu’à son homestay lorsque les conditions météo sont mauvaises ou lorsqu’il est tard et que des feux de voitures ne suffisent pas à illuminer certains fossés. 

Sapa possède aussi un grand marché, endroit où viennent se fournir de nombreux habitants des villages voisins. Notre hôte nous explique alors que certaines pluies ou routes accidentées peuvent la priver de ravitaillement pendant plusieurs jours, faute de quoi elle doit alors s’arranger pour s’approvisionner avec ce qui est produit ou vendu à Ta Van.

Les villages de la région de Sapa vivent surtout de la culture du riz, mais compte aussi sur l’artisanat. A Ta Van, les femmes Hmong fabriquent des bâtonnets d’encens et pratiquent le tissage, elles vendent alors de charmants produits colorés (vêtements, couvertures, sacs, pochettes etc.). Nous apprenons que pour certaines vendeuses leurs seules sources de revenus viennent des achats des touristes de passage. Les différents homestay alors ouverts par les habitants ces dernières années participent à l’ouverture des petits villages, et viennent diversifier l’offre touristique largement dominée par les hôtels de Sapa, partenaires des agences de voyage ou guide tour



Nous sommes personnellement ravies d’avoir pu expérimenter ce type de logement, et n’en trouvons que du positif. Tant du point de vue du partage avec l’habitant, qui ne peut être qu’enrichissant, que de l’authenticité de la découverte – mais surtout du sentiment que notre tourisme est peut-être moins impactant pour ces communautés traditionnelles des montagnes, qui n’ont pas encore été trop touchées par l’industrialisation.

Nous avons constaté que de nombreux touristes étrangers voyagent bien souvent grâce à des formules où les transports, hébergements et activités sont déjà planifiés. Certaines organisations peuvent favoriser l’aspect local, et dans ce cas il est recommandé de s’orienter vers des petites agences, et d’autres peuvent faire tout l’inverse. En période de haute saison touristique, de nombreux guides venant de la capitale se rendent par exemple à Sapa pour satisfaire les besoins des hordes de touristes. Diplômés et dotés d’un permis, ils font un peu défaut aux marcheuses des ethnies montagnardes. 



Et justement pour retomber sur nos pas… Grâce à notre hôte nous avons donc pu partager une journée en compagnie d’une incroyable guide de randonnée, jeune femme issue de l’ethnie Hmong Noirs, qui nous a fait vivre un moment en dehors du temps. 

A découvrir dans notre prochain article, le chemin continue !

1 Comment


gwlefouest
May 23, 2019

super interessant votre périple on vous suit!

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A propos de nous...
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Elise & Gaëlle

Etudiantes à Kedge Business School Bordeaux

4 mois pour visiter l’Asie du Sud-Est autrement #ecotourism 🌏
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